Si l’on veut remarcher après un AVC, il faut se tourner vers la rééducation et s’engager à un programme d’entraînement fait sur mesure selon ses besoins et ses capacités.
En fait, la rééducation à la marche offre beaucoup de techniques ! Du coup, cet article va vous en présenter une liste extensive des meilleurs exercices thérapeutiques et méthodes afin que vous puissiez trouver ceux qui vous vont le mieux et remarcher dès que possible !
Les liens ci-dessous vont vous amener à leurs sections respectives :
- Pourquoi les AVC affectent-ils la marche ?
- Comment la neuroplasticité nous aide à remarcher après un AVC
- Remarcher après une paralysie provenant d’un AVC
- Les meilleurs exercices pour remarcher après un AVC
- Le matériel et les appareils qui aident à remarcher après un AVC
- D’autres conseils pour remarcher après un AVC
- Quelles sont les chances de remarcher après un AVC ?
- Combien de temps faut-il pour remarcher après un AVC ?
Pourquoi les AVC affectent-ils la marche ?
En France, les AVC sont une cause principale d’incapacité, et ils se produisent quand l’apport sanguin du cerveau se compromet à cause d’une artère qui :
- soit se bouche, ce qui s’appelle un AVC ischémique, autrement dit un infarctus cérébral, ou un accident ischémique cérébral (AIC) ;
- soit se rompe, ou un AVC hémorragique.
Et les séquelles d’AVC diffèrent forcément selon les régions cérébrales affectées. Les AVC peuvent provoquer des :
- troubles cognitifs
- troubles de la mobilité
- troubles sensoriels
- troubles de la vue
- troubles de la communication
- changements de la personnalité
- troubles de la marche
Les AVC ont aussi tendance à ne toucher qu’un hémisphère du cerveau. Alors, vu que chaque hémisphère a le contrôle du côté opposé du corps, c’est souvent le cas que les troubles de la mobilité n’affectent qu’un côté du corps, ce qui peut lui-même engendre des troubles de la marche en dérangeant l’équilibre. Les deux séquelles les plus courantes de ce genre sont :
- L’hémiparésie, ou une faiblesse d’un côté du corps ;
- l’hémiplégie, ou une paralysie d’un côté du corps (parfois localisée au visage, au bras ou à la jambe).
L’étendue de la faiblesse ou de la paralysie varie largement parce que tous les AVC diffèrent, alors chaque patient va connaître son propre chemin du rétablissement. Heureusement, pour la plupart des gens, la récupération reste possible : même au cas d’une hémiplégie ou paralysie, on peut remarcher après un AVC.
Comment la neuroplasticité nous aide à remarcher après un AVC
Pour remarcher après un AVC, il faut un programme de rééducation assidu qu’on commence généralement dès que le patient est stabilisé. Au début, les patients participent à une rééducation hospitalière comprenant divers types de thérapie pendant quelques heures par jour.
Les physiothérapeutes guident des exercices et activités conçus exprès pour rétablir la mobilité et la coordination, fortifier les muscles, et réentraîner le cerveau, ce dernier étant objectivement le plus important aspect pour remarcher après un AVC.
En effet, le cerveau possède la capacité de s’adapter et de se remodeler en développant et fortifiant de nouvelles voies neuronales afin que ses régions indemnes puissent prendre la relève des fonctions affectées par l’AVC. Ce processus s’appelle la neuroplasticité, ou la plasticité cérébrale.
Et il n’y a vraiment rien de nouveau dans cette idée. Par exemple, la première fois qu’on essaie de faire du vélo, c’est plutôt difficile ! Mais, une fois qu’on s’y applique, qu’on s’y entraîne, la répétition et l’assiduité de nos actions servent à convaincre le cerveau de s’adapter et de se rendre plus efficace dans cette tâche. Autrement dit, la pratique rend parfait.
Du coup, on s’applique à la rééducation à la marche de pareille façon, employant la répétition et l’assiduité dans un programme de physiothérapie afin qu’on puisse remarcher : même si on ne peut bouger que très peu, ou pas du tout.
Remarcher après une paralysie provenant d’un AVC
Il peut sembler qu’on a oublié quelque chose : la répétition et l’assiduité sont très bonnes, mais qu’est-ce qui se passera si l’on n’arrive pas à faire les exercices, car l’AVC a provoqué une hémiplégie ou une paralysie ? Dans ce cas, on se tourne vers les exercices passifs et d’autres méthodes thérapeutiques.
Dans les exercices passifs, il s’agit de l’assistance des membres affectés :
- soit en utilisant le côté indemne
- soit avec l’aide d’un soignant ou d’un thérapeute
Et quoique les membres affectés ne fassent pas les mouvements tout seuls, ces exercices servent encore à stimuler le cerveau et à activer la neuroplasticité, particulièrement lorsqu’on se concentre sur les mouvements. Les résultats peuvent prendre du temps pour se manifester, et sont parfois précédés par des tics des muscles qui signifient du progrès.
Il y a aussi d’autres méthodes qui nous aident à remarcher après un AVC, telles que la stimulation électrique, où on pose des électrodes sur la peau pour stimuler la contraction des muscles : c’est encore plus efficace lorsqu’on se concentre sur les mouvements et quand on apparie cette technique aux exercices thérapeutiques.
Et maintenant que l’on comprend les principes de base de la rééducation à la marche, passons aux meilleurs exercices pour remarcher après un AVC.
Les meilleurs exercices pour remarcher après un AVC
La physiothérapie est un bon moyen de remarcher après un AVC, et les physiothérapeutes peuvent vous conseiller des exercices uniques selon vos capacités : en voici les plus courants.
L’entraînement des jambes
Quand on pense à la marche, c’est les jambes qui viennent à l’esprit ! Tandis que remarcher va exiger beaucoup plus, comme le noyau, l’équilibre, la coordination, etc., les jambes restent un bon point de départ. Si l’on demande à un physiothérapeute de recommander des exercices pour remarcher après un AVC, l’entraînement des jambes ferait bien sûr partie de la réponse ! Allons-y !
Marcher assis
- S’asseoir
- Soulever la cuisse vers la poitrine (si nécessaire, on peut utiliser les bras pour assister ce mouvement, rendant ainsi l’exercice passif)
- La remettre
- Répéter l’exercice
On peut rendre l’exercice plus difficile en ajoutant un poids à la cheville, ce qui va servir aussi à fortifier les muscles et à développer l’endurance musculaire.
Voir plus de ces exercices dans notre livret d’auto rééducation pour survivants d’AVC
L’entraînement du noyau et de l’équilibre
Pour remarcher après un AVC, il faut un noyau assez fort pour supporter le corps et entretenir l’équilibre, alors cet entraînement fait bien partie de la rééducation à la marche !
S’allonger et tourner les jambes
- S’allonger sur le dos
- Plier les jambes à 90 degrés
- Laisser les jambes tomber vers un côté en faisant de son meilleur pour contrôler le mouvement par le noyau
- Répéter l’exercice en alternant le côté
Et ici encore, si on n’arrive pas à faire l’exercice tout seul, on peut toujours demander l’aide d’un soignant ou d’un thérapeute pour rendre cet exercice accessible comme un exercice passif : dont les mouvements restent très avantageux et favorisent l’adaptation du cerveau par la neuroplasticité.
Voir plus de ces exercices dans notre livret d’auto rééducation pour survivants d’AVC
Des exercices pour améliorer le pied tombant
Les AVC peuvent provoquer une séquelle qui s’appelle le pied tombant, où on a du mal à soulever l’avant du pied (un mouvement nommé la dorsiflexion). Ce mouvement est particulièrement indispensable pour remarcher après un AVC et pour réduire le risque d’une chute.
Fléchir la cheville
- S’asseoir
- Poser la jambe affectée sur la cuisse opposée
- Tenir le pied avec sa main
- Assister le pied à faire la dorsiflexion en soulevant son dessus vers le tibia
- Le remettre
- Répéter l’exercice
On peut ainsi faire cet exercice passivement jusqu’à ce que le pied puisse le faire tout seul, à quel point on doit passer à la version active.
Voir plus de ces exercices dans notre livret d’auto rééducation pour survivants d’AVC
Le matériel et les appareils qui aident à remarcher après un AVC
Pour aider les patients à remarcher après un AVC, les physiothérapeutes peuvent leur conseiller du matériel ou une aide à la marche. Les recommandations d’aides à la marche varient forcément selon les besoins et les capacités du survivant. Le physiothérapeute peut conseiller :
- une marchette
- un déambulateur
- un hémimarcheur
- un marcheur à quatre roues
- une canne quadruples
- une canne
passant, au fil du temps, successivement aux aides moins stables, jusqu’à ce que vous n’en ayez pas besoin. C’est important d’utiliser toute aide recommandée par votre thérapeute, parce que c’est vraiment la peine de subir encore une autre blessure.
C’est également important de participer assidument à la rééducation à la marche, et on peut profiter de certain matériel pour amplifier et focaliser ses efforts et à la fois rendre l’entraînement plus amusant et motivant.
Voici le matériel le plus courant pour remarcher après un AVC :
Les tapis de course adaptés
Les tapis de course adaptés aident à soutenir le corps lorsqu’on est en train de s’entraîner à la marche. Puisque ces appareils sont très chers, ils se trouvent plutôt aux centres de rééducation où l’on doit en profiter autant que possible.
Le NuStep
Le NuStep est une sorte de vélo elliptique qu’on emploie souvent aux centres de rééducation pour aider les patients à remarcher après un AVC. Il permet que, assis, on puisse doucement faire un entraînement en glissant les bras, les jambes, alternant d’un côté à l’autre, exerçant ainsi les muscles impliqués dans la marche. Ces appareils coutent très cher, alors mieux vaut en profiter pendant les séances de thérapie.
Les vélos stationnaires
On peut s’entraîner à la maison avec un vélo stationnaire, qui aide la récupération en visant les mouvements bilatéraux des jambes (les mouvements où on emploie les deux membres ensemble pour contracter les muscles).
C’est particulièrement utile si on a une hémiplégie ou une hémiparésie sévère puisqu’on peut utiliser son côté indemne pour aider le côté affecté, tout en activant la neuroplasticité et avançant la récupération.
Pourtant, les vélos stationnaires ne visent que les jambes et le noyau, alors il faut les incorporer à d’autres méthodes de rééducation afin d’arriver à un entraînement complet.
Le FitMi système d’auto rééducation à la maison
Le FitMi système d’auto rééducation à la maison est conçu exprès pour amplifier ses efforts des survivants d’AVC et pour transformer leur physiothérapie en activité interactive, amusante et motivante. C’est comme il y a un physiothérapeute virtuel disponible en direct de l’ordinateur.
La vidéo ci-dessous montre un survivant d’AVC s’exerçant les jambes avec le FitMi. Il marche sur deux palets (détecteurs de mouvement), suivant le programme d’entraînement affiché sur l’ordinateur.
En fait, de nombreux patients ont fait beaucoup de progrès dans la rééducation à la marche en utilisant régulièrement le FitMi à la maison. Voici ce qu’ils ont dit :
« Depuis que j’ai eu un AVC gauche hémorragique il y a quatre mois, j’utilisais le FitMi et participais à la physiothérapie, et les résultats sont bien évidents. Au début, je n’ai aucune mobilité dans mon côté droit et maintenant j’arrive à marcher avec une canne. Il faut vraiment travailler ardemment aux exercices pour faire des progrès. » — Dwayne, survivant d’AVC
« Je voyais de vrais résultats avec le FitMi. Je conduis maintenant avec un pied, au lieu des deux à la fois, parce que j’arrive à faire l’accélérateur et la pédale de frein avec le pied droit. Je peux également manier le bouton du régulateur de vitesse, et ces accomplissements sont les résultats des exercices et des réactions du FitMi. » — Ronald, survivant d’AVC
Le FitMi est conçu pour guider l’entraînement et encourager le haut niveau de répétition exigé par la rééducation après un AVC, et Dwayne et Ronald donnent le bon exemple de ce qu’on peut accomplir avec. Parcourir plus d’avis sur le FitMi.
S’entraîner aux tâches spécifiques
Une fois qu’on arrive à remarcher avec aide, on doit essayer de marcher autant que possible, sans se surmener, et utilisant tout aide conseillée par son thérapeute (comme une marchette ou une canne).
En gros, plus qu’on marche, plus que sa marche va s’améliorer. Pourtant, se surmener peut provoquer d’autres troubles, comme la fatigue, alors il importe de se tenir aux exercices qu’on trouve difficiles, mais pas trop fatigants.
De plus, une fois qu’on commence à remarcher après un AVC, il faut progresser avec beaucoup de prudence, et ne marcher qu’avec un soignant ou un thérapeute à proximité qui peut aider à éviter des trébuchements et des chutes. Une chute après un AVC peut bien empirer la mobilité, alors mieux vaut prendre toutes les précautions possibles.
D’autres conseils pour remarcher après un AVC
La marche nécessite bien plus des mouvements musculaires. Les troubles de la vue, par exemple, peuvent naturellement affecter la capacité à marcher en toute sécurité. Les optométristes, neurologues, ergothérapeutes et orthophonistes servent tous de grandes ressources pour améliorer la vue.
Votre thérapeute ou orthophoniste peut aussi aider à diagnostiquer et à soigner une séquelle qui s’appelle l’héminégligence, où on ne se rend pas compte du côté affecté du corps. Ce traitement est également nécessaire avant qu’on puisse remarcher après un AVC.
Et maintenant qu’on a discuté un peu des méthodes de la rééducation à la marche, parcourons les statistiques qui décrivent la chronologie et les chances de réussir.
Quelles sont les chances de remarcher après un AVC ?
On dirait que les patients ont une bonne chance de remarcher après un AVC avant six mois s’ils arrivent à s’asseoir, équilibrés, sans aide, et à contracter les muscles de la cheville, du genou et de la hanche.
Une étude de 2015 a aussi trouvé que les patients qui ont une hémiplégie ont une chance de 93,8 % de remarcher indépendamment avant six mois pourvu que ces deux capacités se voient dans les 72 premières heures après l’AVC.
Pourtant, cela ne signifie pas qu’on n’arrivera pas à remarcher sans ces indices, mais plutôt qu’il peut exiger plus d’effort et de travail dans la rééducation.
Combien de temps faut-il pour remarcher après un AVC ?
La plupart des patients remarchent après un AVC avant six mois ou, au cas que la mobilité soit gravement affectée, pendant les deux premières années après l’AVC. Par exemple, une étude de 51 survivants d’AVC qui ne pouvaient pas marcher 3 mois après leurs AVC a trouvé que, après 2 ans de rééducation à long terme, 74 % ont rétabli la capacité à marcher sans aide.
En même temps, les experts sont d’accord que les chances de récupérer les fonctions après un AVC augmentent avec l’intensité de la rééducation. On ne peut pas souligner assez le fait que la rééducation est la clé de la récupération. Quand on la néglige, ce n’est que peu probable qu’on atteint de nouveaux jalons. En effet, une étude a trouvé que les patients qui ne s’engagent pas à une rééducation à long terme stagnent, avec aucun changement entre les niveaux de mobilité évalués à 2 ans et à 5 ans.
Du coup, la rééducation est très, très importante, en particulier si l’on souhaite remarcher après un AVC. Après être sorti de la thérapie, c’est entre ses mains, et on verra les meilleurs résultats en poursuivant assidument un programme d’auto rééducation à la maison qu’on trouve engageant et amusant.
La perspective
Les chances de remarcher après un AVC augmentent avec la rééducation, et durant les thérapies hospitalière et ambulatoire, les thérapeutes guideront l’entraînement et la rééducation à la marche.
On verra les meilleurs résultats en profitant entre-temps d’un bon programme d’auto rééducation à la maison. Les appareils d’auto rééducation à la maison, comme le FitMi, aident à encourager le haut niveau de répétition nécessaire pour convaincre le cerveau à s’adapter et à se soigner et ainsi pour remarcher.
L’assiduité et la répétition sont, en effet, l’un des meilleurs moyens d’arriver aux résultats. Bonne chance sur le chemin du rétablissement !