La fatigue après un AVC ne discrimine pas, elle peut affecter tout le monde : les hommes et les femmes, et les personnes jeunes, âgées, actives et sédentaires. Certains survivants se sentent mieux après un petit somme, tandis que d’autres n’y arrivent pas même après une bonne nuit de sommeil.
Du coup, cet article va discuter des causes de la fatigue après un AVC, ainsi qu’en quoi elle est différente de la fatigue habituelle et les meilleurs moyens de la combattre, afin qu’on puisse garder son énergie, faire de son mieux dans la rééducation et récupérer au plus vite. Allons-y !
Les causes de la fatigue après un AVC
Les causes particulières de la fatigue après un AVC varient selon la personne.
D’après la Stroke Association (l’Association d’AVC), on dépense son énergie différemment après un AVC à cause des séquelles qu’il a provoquées, y compris :
- les troubles de la mobilité — si on a du mal à bouger la jambe, le bras ou les mains, se déplacer et les activités journalières deviendraient plus difficiles qu’avant ;
- les douleurs neuropathiques qui nécessitent beaucoup d’énergie à supporter ;
- les changements émotionnels, tels que le chagrin et la dépression.
D’ailleurs, le cerveau est aussi en train de s’adapter et de se soigner après un AVC, développant et fortifiant de nouvelles voies neuronales, par le processus qui s’appelle la neuroplasticité (la plasticité cérébrale), qui vont prendre la relève des régions que l’AVC a affectées.
Tout cela peut logiquement ôter rapidement son énergie, pourtant les effets ne sont pas tout à fait clairs. En effet, c’est plutôt difficile à prévoir. Par exemple, on dirait que le niveau d’activité physique avant l’AVC ne se rapporte pas au niveau de la fatigue après. Il y en va de même de la taille de l’AVC : les survivants d’un AVC massif peuvent ne connaître que très peu de fatigue, tandis que les survivants d’un AVC faible peuvent se sentir fatigués tout le temps. Et quoique la fatigue soit plus courante chez les femmes et les personnes âgées, c’est également courant qu’un jeune homme en pleine forme se trouve plus fatigué que la moyenne après un AVC.
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Les séquelles d’AVC, y compris celles qui touchent la mobilité et rendent les déplacements difficiles et les émotions difficiles à supporter, ont tendance à ôter l’énergie du corps d’une façon inhabituelle et à provoquer ainsi la fatigue.
La fatigue après un AVC et la fatigue habituelle : en quoi ils diffèrent
La fatigue post-AVC se distingue de la fatigue habituelle par trois caractéristiques principales :
- On dirait que la fatigue habituelle est plus ou moins constante pendant la journée
- Les patients qui souffrent de la fatigue post-AVC décrivent plutôt que leur énergie s’écrase brusquement, comme ils se sont heurtés à un mur, et que la fatigue peut arriver pendant certaines activités ou plusieurs fois dans la journée.
- La fatigue post-AVC a tendance à ne pas s’améliorer après du sommeil ou du repos.
La fatigue après un AVC est, en effet, très courante, affectant 39-72 % des survivants d’AVC. Elle a aussi tendance à affecter les gens qui souffrent d’un handicap physique qui va nécessiter plus d’énergie pendant la rééducation post-AVC.
La fatigue après un AVC au handicap physique : provenant probablement de ce que les niveaux d’énergie affectent la capacité à se rétablir.
Heureusement, en comprenant les causes de la fatigue après un AVC, vous pouvez identifier les moyens qui améliorent les symptômes.
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La fatigue post-AVC se distingue par la tendance à arriver brusquement pendant certaines activités ou plusieurs fois à tout moment de la journée : les niveaux d’énergie s’écrasent, quelle que soit la qualité du sommeil.
Gérer la fatigue après un AVC
Voici des conseils qui peuvent vous aider à gérer la fatigue après un AVC :
1. Parler à son médecin
La fatigue est courante pendant la rééducation hospitalière où on s’entraîne ardemment dans la rééducation chaque journée. Pourtant, si l’on est encore fatigué après en être sorti, il importe de parler à son médecin qui peut offrir un diagnostic et conseiller des méthodes de traitement.
2. Vérifier les séquelles de ses médicaments
Parfois, les séquelles de ses médicaments sont la source de sa fatigue. Alors, on doit en vérifier les séquelles et parler à son médecin si nécessaire (même si l’on en est sûr, il faut parler à son médecin avant tout changement de médicament !).
3. Les stratégies à adopter pour épargner son énergie
Les ergothérapeutes servent d’une bonne ressource pour apprendre des stratégies pour épargner son énergie après un AVC et éviter la fatigue, telles que la stratégie 4P :
- Prioriser : Prioriser les activités les plus importantes.
- Prévoir : Prévoir les meilleurs moyens d’effectuer ces activités (par exemple, on peut faire une liste avant d’aller à l’épicerie ou cuisinier assez qu’on ait des restes).
- Parsemer : Parsemer sa journée d’activités, pas tout à la fois.
- Se poser : Ça veut dire se bien poser ! Se poser confortablement et soigneusement, et, si possible, s’asseoir pour faire ses activités.
On doit également se rendre compte de l’énergie qu’on dépense pendant la rééducation et celle qu’on dépense pendant son travail et ses tâches journalières, et s’en tenir à ne pas se surmener en tentant trop à la fois.
Parfois, la fatigue après un AVC est tardive. Si l’on s’exerce durement une journée, la fatigue peut arriver le lendemain ou même le surlendemain. Du coup, il importe de faire des pauses pendant la journée et de faire attention à son énergie.
4. Faire un journal sur ses activités et son niveau d’énergie
En faisant un journal sur ses activités et son niveau d’énergie, on peut dépister de certains facteurs qui peuvent provoquer la fatigue. Par exemple, s’il y a une tendance à être fatigué le lendemain d’un entraînement dur, on peut essayer d’établir un équilibre ou de parsemer ses exercices.
5. Exercices d’endurance
C’est peut-être un peu étonnant, mais l’exercice est un bon moyen d’améliorer la fatigue après un AVC. Bien qu’il consomme de l’énergie, il peut en même temps aider à augmenter l’endurance et à réduire la fatigue à long terme. En effet, une étude suggère que l’entrainement sur tapis de course aide à réduire le coût énergétique de la démarche après une hémiparésie.
Il faut retenir qu’on doit commencer lentement et augmenter doucement la durée de son entraînement.
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6. Manger plus sainement
Le régime compte beaucoup pour le niveau d’énergie. Par exemple, les aliments pleins de sucre peuvent faire monter en flèche le niveau de sucre dans le sang, qui va forcément s’écraser, provoquant ainsi la fatigue. Alors, on doit se tenir à un régime alimentaire qui favorise la récupération après un AVC qui contiennent des aliments comme les légumes et les céréales complètes.
7. Dormir !
Jill Bolte Taylor, une neuroscientifique, suggère que le sommeil doit être le principal conseil pour les survivants d’AVC : lorsque le cerveau s’occupe de la récupération, on peut l’assister en dormant. Tandis que la fatigue après un AVC ne s’améliore pas toujours avec le sommeil, il reste encore une bonne idée de dormir pleinement.
8. Ne faire qu’une chose à la fois
Faire plusieurs tâches à la fois peut diminuer tous deux l’énergie mentale et physique. Quoique parfois au début on n’arrive pas à faire plusieurs choses à la fois, il importe de reconnaître comment on dépense son attention : pour réduire la fatigue après un AVC, mieux vaut se ralentir et ne faire qu’une chose à la fois.
9. Gérer les changements émotionnels
Une combinaison de facteurs émotionnels et physiques peut provoquer la fatigue, y compris la dépression et l’anxiété qui se produisent souvent avec la fatigue après un AVC. Les traitements de ces changements émotionnels peuvent alors améliorer non seulement la santé mentale, mais aussi le niveau d’énergie dont on dispose.
Consulter son équipe médicale
Si l’on est fatigué après un AVC, on doit premièrement consulter son équipe médicale. Votre médecin peut évaluer et ajuster vos médicaments (au cas où la fatigue en irait une séquelle), et les thérapeutes peuvent offrir des méthodes pour traiter des douleurs, des troubles de la mobilité et la paralysie (comme la stimulation électrique).
En gros, on doit :
- continuer d’expérimenter les diverses méthodes de traitement jusqu’à ce qu’on trouve les méthodes qui nous conviennent ;
- procéder doucement ;
- Se reposer quand on est fatigué
Bonne chance sur le chemin du rétablissement !