Pendant la récupération après un AVC, il y a deux choses qu’on doit retenir :
- Tous les AVC diffèrent, alors chaque patient va connaître ses propres séquelles et son propre chemin du rétablissement.
- Presque toute forme de rééducation se fonde sur le processus qui s’appelle la plasticité cérébrale (dont on va discuter), pour laquelle il faut beaucoup de répétition et de l’assiduité.
Il n’y a pas de remèdes qui puissent livrer des résultats rapides (comme promettraient l’huile de magnésium et l’etanercept, dont les preuves cliniques ne sont que très faibles).
Mais, au lieu d’un remède rapide, cet article va présenter 11 bons conseils pour accélérer la récupération après un AVC. Allons-y !
11 bons conseils pour accélérer la récupération après un AVC
1. Comprendre la plasticité cérébrale
Presque toute méthode dans la récupération après un AVC se fonde sur un processus qui s’appelle la plasticité cérébrale, ou la neuroplasticité. C’est la capacité du cerveau à s’adapter et à se remodeler en développant et fortifiant de nouvelles voies neuronales qui vont prendre la relève des fonctions affectées par l’AVC.
Mais, il faut beaucoup de répétition et d’assiduité pour convaincre le cerveau de s’adapter et de se rendre plus efficace dans les tâches qu’on fait. Du coup, les survivants d’AVC se trouvent souvent engagés à un programme de rééducation où ils s’entraînent ardemment en faisant des exercices thérapeutiques avec beaucoup de répétition.
2. Profiter au maximum de la rééducation hospitalière
Comme on vient d’apprendre, presque toute méthode de la récupération après un AVC se fonde sur la plasticité cérébrale. De plus, durant les trois mois suivants l’AVC, le cerveau se trouve dans un état de plasticité cérébrale élevée.
Donc, on doit profiter au maximum de la rééducation hospitalière, et faire de son mieux pour fournir au cerveau autant de répétition que possible afin d’alimenter la plasticité cérébrale et rétablir les fonctions affectées par l’AVC. Cela va aider aussi à récupérer ses capacités de faire des tâches journalières, ainsi que son indépendance, et à remarcher.
3. Remarcher en se concentrant sur plus que les pieds
Pour remarcher après un AVC, on se tourne vers la kinésithérapie, ou on fait un entraînement des pieds, des jambes, du noyau et de l’équilibre : bref, remarcher implique bien plus que les jambes !
On peut aussi compléter cet entraînement par un bon programme d’auto-rééducation, comme le FitMi système d’auto-rééducation à la maison, qui sert à :
- rétablir la mobilité des bras, des jambes, du noyau et des mains
- guider les exercices de rééducation
- guider la rééducation passive
- suivre ses progrès
- faire des exercices un jeu
- augmenter la difficulté en tant qu’on progresse
- focaliser et amplifier ses efforts
- motiver un très haut niveau de répétition (pour activer la plasticité cérébrale)
4. Ne pas ralentir le traitement du pied tombant en trop utilisant les releveurs de pieds
Le pied tombant, où on a du mal à soulever l’avant du pied (un mouvement qui s’appelle la dorsiflexion), constitue une séquelle très courante de l’AVC. Pourtant, on doit être conscient d’un certain équilibre à propos de l’utilisation des releveurs de pied pour traiter cette condition.
D’un côté, ces orthèses servent temporairement à améliorer sa marche et réduire le risque de tomber (parce qu’une autre blessure serait vraiment la peine après un AVC !). De l’autre, les orthèses constituent une technique palliative et ne font que très peu pour avancer la rééducation : ils peuvent même nuire à ses progrès, ce qui s’appelle l’impuissance apprise.
Donc, on doit toujours suivre fidèlement les instructions de son thérapeute et, en même temps, essayer de quitter les orthèses aussitôt que possible.
5. Profiter des applis d’orthophonie et de thérapie cognitive
Les AVC gauches ont tendance à provoquer des troubles de la parole, qui se réunissent généralement sous une maladie qui s’appelle l’aphasie. Pour traiter ces conditions et des troubles cognitifs, on se tourne vers les orthophonistes, qui peuvent les diagnostiquer et créer un programme de rééducation sur mesure.
En même temps, on peut également profiter des applis, comme l’appli Constant Therapy: Speech and Cognitive Therapy (Thérapie constante : thérapie de la parole et cognitive), qui est conçue par de vrais orthophonistes et sert à :
- guider la rééducation
- suivre ses progrès
- augmenter le niveau de difficulté
- améliorer la parole
- améliorer la cognition
- améliorer la mémoire
Et les orthophonistes peuvent aussi programmer des exercices à faire sur l’appli !
6. Le plateau ne signifie rien
Comme on vient d’apprendre, le cerveau existe dans un état de plasticité cérébrale élevée pendant les trois mois après l’AVC. Donc, à la fin de cette période, on peut naturellement avoir l’air d’atteindre un certain plateau dans la récupération après un AVC : mais cela n’est pas la fin du rétablissement !
On continue de profiter de la plasticité cérébrale en participant ardemment à un bon programme de rééducation, et en le complémentant par un programme d’auto-rééducation à la maison où on fait entre-temps des exercices thérapeutiques avec beaucoup de répétition ! Alors, ne jamais baisser les bras, et continuer de poursuivre la rééducation jusqu’à la fin !
7. Faire face aux régressions
C’est commun qu’on régresse un peu pendant la récupération après un AVC. Pourtant, on doit toujours parler à son médecin ou à son thérapeute des régressions, parce qu’elles peuvent signifier d’autres conditions.
Mais, en tout cas, il faut rester assidu : on peut faire un pas en arrière, et, ensuite, faire deux en avant !
8. Profiter de la méditation
La méditation est une méthode puissante et cliniquement prouvée dans la récupération après un AVC. La méditation peut s’avérer un peu inconfortable au début si l’on est très occupé, mais on doit surmonter ce sentiment et profiter de la méditation pour avancer sa récupération !
9. Adapter son régime alimentaire (après l’avoir vérifié auprès de son médecin)
En fait, certains aliments servent à la fois à améliorer la santé, favoriser la plasticité cérébrale et réduire les facteurs de risque d’AVC : y compris du saumon, la grenade, les noix, les graines et les myrtilles. Du coup, on peut alimenter sa récupération après un AVC en modifiant son régime alimentaire. Pourtant, il faut toujours vérifier tout changement de son régime auprès de son médecin, afin d’éviter de mauvaises interactions avec ses médicaments, ses maladies antérieures et l’augmentation du risque d’un autre AVC.
10. Faire attention à son sommeil
La quantité de sommeil qu’on obtient pendant la récupération après un AVC peut être un peu étonnante. Mais, en même temps, on doit être conscient d’un certain équilibre. D’un côté, le sommeil aide à améliorer la récupération des fonctions motrices en transformant les mémoires à court terme en mémoires à long terme, et en donnant au cerveau le temps qu’il le faut pour se rétablir. De l’autre, trop dormir peut signaler d’autres problèmes graves. Donc, on doit faire attention à son sommeil, ne pas hésiter à dormir beaucoup et consulter son médecin à propos de son sommeil et tout changement qui s’y produit.
11. Se battre pour atteindre une récupération complète
Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles.
En fait, tous les AVC diffèrent, alors chaque patient va connaître ses propres séquelles et son propre chemin du rétablissement. Donc, pendant la récupération après un AVC, il faut reconnaître que tout est possible : il y a beaucoup de survivants d’AVC qui ont atteint de résultats qui sont tout à fait merveilleux !
Ne jamais baisser les bras, et bonne chance sur le chemin du rétablissement !