C’est clair que le stress chronique nuit à la santé et qu’il peut provoquer l’insomnie, les troubles digestifs, les maux de tête et beaucoup d’autres séquelles. Mais, peut-il provoquer un AVC ? En bref, oui, en effet, les recherches montrent que le stress chronique est un principal facteur de risque d’AVC. Et pour mieux comprendre la relation entre le stress et l’AVC, et se rendre capable d’améliorer sa propre santé, cet article va discuter des sujets suivantes :
Les liens ci-dessous vont vous amener à leurs sections respectives :
- Comment le stress peut provoquer un AVC
- Les études sur la relation entre le stress et l’AVC
- Les symptômes de stress chronique
- Comment gérer le stress chronique
- Sommaire
Allons-y !
Comment le stress peut provoquer un AVC
Afin de mieux comprendre la relation entre le stress et l’AVC, commençons par les causes de l’AVC. Les AVC se produisent quand l’apport sanguin de cerveau se compromet à cause d’une artère qui :
- soit se bouche, ce qui s’appelle un AVC ischémique, autrement dit un infarctus cérébral, ou un accident ischémique cérébral ;
- soit se rompe, ça veut dire un AVC hémorragique.
Dans les deux cas, l’événement prive d’oxygène les cellules cérébrales, qui vont alors commencer à mourir : du coup, il faut des soins d’urgence tout de suite afin de sauver la vie et minimiser les séquelles de l’AVC.
Avant l’AVC, le système circulatoire se trouvait souvent affaibli par un rétrécissement ou par une faiblesse des parois artérielles, et c’est là où se révèle le rapport entre le stress et l’AVC : le stress a tendance à affecter le système circulatoire et même les artères, augmentant ainsi le risque d’AVC.
En effet, lorsque le corps est stressé, il produit certaines hormones (comme le cortisol) qui servent, en partie, à retenir de l’eau, du sodium et du sucre afin d’assurer le bon fonctionnement du corps. Et tandis que cette réponse est très utile du côté pratique, en particulier quand on se trouve dans une situation dangereuse, en même temps elle provoque l’hyperglycémie et l’hypertension artérielle (HTA), ce qui peut mène au diabète.
Comme on va apprendre dans la prochaine section, l’hypertension artérielle et le diabète sont deux causes principales de l’AVC. Et il y a aussi d’autres causes qui se rapportent au stress, telles que le tabagisme, qui provoque un rétrécissement des artères et un épaississement du sang qui vont contribuer tous deux forcément au risque d’un caillot sanguin.
Et maintenant qu’on comprend la relation générale entre le stress et l’AVC, voyons ce que disent les études.
Les études sur la relation entre le stress et l’AVC
Maintenant qu’on comprend le rapport entre le stress et l’AVC du côté biologique, on peut raffiner cette compréhension en parcourant les études, qui ont précisé les résultats suivants :
- L’hypertension (2015) : 77 % de gens qui viennent d’avoir leur premier AVC souffrent d’une hypertension.
- La réactivité de la pression sanguine (2001) : Pour les hommes dont la pression sanguine réagit excessivement en réponse au stress, le risque d’AVC s’augmente par 72 %. Cette réactivité se rapporte aussi à l’athérosclérose et l’hypertension, qui sont elles-mêmes des risques d’AVC.
- Les habitudes stressantes (2012) : Les habitudes stressantes, telles que la personnalité de type A et la consommation excessive de boissons énergisantes, augmentent le risque d’AVC.
- Le stress au travail (2003) : Cette étude longitudinale sur plus de 5 000 personnes a trouvé que l’intensité du stress peut presque doubler le risque d’un AVC.
- Le diabète : D’après L’American Stroke Association (Association américaine d’AVC), l’entretien d’une hyperglycémie Lorsqu’on entretient une hyperglycémie en réponse au stress chronique peut contribuer au diabète, qui doublerait le risque d’AVC.
Aux États-Unis, les 5 causes principales de l’AVC sont :
- l’hypertension
- un taux de cholestérol élevé
- le tabagisme
- l’obésité
- le diabète
dont on dirait qu’elles sont toutes aussi liées, directement ou indirectement, au stress : en particulier parce que le stress favorise un mauvais régime alimentaire et de mauvaises habitudes. Et maintenant qu’on comprend les détails de la relation entre le stress et l’AVC, discutons un peu des symptômes de stress chronique.
Les symptômes de stress chronique
De temps en temps, le stress peut s’avérer avantageux, quand ses effets ne durent que quelques minutes, voire quelques heures, et s’effacent aussitôt. C’est plutôt le stress prolongé et le stress chronique qui provoquent des symptômes physiques et psychologiques, comme disent les études suivantes :
- Les troubles digestifs (2007 et 2009) : Le stress se rapporte aux troubles digestifs, comme le syndrome de l’intestin irritable et la constipation.
- L’insomnie (2014) : Le stress augmente le risque d’insomnie, qui peut, en retour, mener à plus de stress, dans une spirale descendante.
- Des changements de la libido (2010) : Le stress a tendance à réduire la libido et à nuire aux relations.
- Mauvais régime alimentaire (2006) : Le stress ont tendance à élever, réduire la consommation d’aliments et affecter le choix d’aliments.
- Les maux de tête chroniques (2000) : Les évènements stressants précèdent les maux de tête dans 44 % des cas.
Les sources de stress chronique les plus courantes sont :
- les difficultés relationnelles
- les difficultés financières
- les boulots pressants
cette dernière ayant le plus de preuves qui le lient directement à l’augmentation du risque d’AVC.
Et maintenant qu’on comprend les causes et les symptômes de stress, discutons un peu des méthodes pour le gérer.
Comment gérer le stress chronique
Comme on vient d’apprendre, la relation entre le stress et l’AVC est forte. Du coup, il vaut la peine d’apprendre à gérer le stress chronique afin de non seulement réduire le risque d’AVC, mais aussi améliorer la santé générale. Voici quelques méthodes pour gérer le stress qui repose sur les études :
Faire de l’exercice
L’exercice constitue un excellent mécanisme d’adaptation qui contrarie le stress parce qu’il emporte de nombreux avantages. L’exercice aide à :
- augmenter les endorphines (des hormones cérébrales qui nous font du bien !)
- combattre les effets émotionnels de stress
- améliorer la santé (en particulier la santé cardiovasculaire)
- protéger le corps (par exemple, contre l’hypertension)
The American Heart Assocation (L’Association américaine du cœur) conseille qu’on fasse une activité physique pendant au moins 40 minutes, 3-4 fois par semaine, pour réduire l’hypertension. D’ailleurs, on peut aussi faire de l’exercice dehors et profiter de la verdure qui se rapporte aussi à la réduction de stress.
Respirer à fond
La méditation et la respiration à fond aident à :
- réduire l’hypertension
- améliorer sa réponse au stress
- réduire la pression sanguine
Même 6 respirations à fond pendant 30 seconds suffissent à réduire la pression sanguine, ce qu’on peut faire au travail ! Il y a aussi diverses applis mobiles et même des montres intelligentes qui guident la respiration.
Faire attention à sa consommation de caféine
Le matin, la santé se bonifie avec une tasse de café. Pourtant, consommer trop de caféine peut provoquer des sensations nerveuses et l’insomnie, et contribuer ainsi au stress. On doit aussi faire attention à l’heure à laquelle on consomme la caféine.
Se concentrer sur ce qu’on peut contrôler
La nature chaotique et imprévisible qu’a la vie peut nous faire sentir impuissants, en particulier dans son travail. En effet, cette étude a trouvé que les boulots qui à la fois exigent beaucoup et n’offre qu’un sens de contrôle faible, comme un serveur, se rapportent à une augmentation de 22 % du risque d’un AVC.
Quoiqu’on ne puisse pas toujours changer son métier ou sa carrière, on peut tout de même changer la façon dont on les affronte et dont on répond à ces situations. Garder sa pensée sur les aspects de la vie qu’on peut plus ou moins contrôler est un bon moyen de gérer le stress au travail, et l’on peut également essayer d’en parler à ses amies et sa famille.
La relation entre le stress et l’AVC : sommaire
Les origines de la relation entre le stress et l’AVC se trouvent dans les effets du stress chronique sur le système cardiovasculaire, qui se manifestent souvent comme un rétrécissement ou une faiblesse des parois des artères. Le stress chronique arrive plutôt à cause :
- du travail
- des relations
- des troubles financières
et tandis qu’il n’est pas toujours possible de contrôler ces situations, on peut toujours adapter sa réponse et participer aux activités qui combattent le stress, telles que l’exercice et la respiration à fond, et réduire ainsi son risque d’AVC.