Dans les grandes lignes, le lobe pariétal est une région du cerveau qui se rapporte à la perception spatiale et à la capacité d’interpréter les informations sensorielles. Alors, les patients qui ont eu un AVC dans cette région ont souvent du mal à rassembler les différents aspects de leurs expériences.
Du coup, cet article va préciser un peu plus sur les AVC qui se produisent dans le lobe pariétal et, tandis qu’il faut retenir que tous les AVC diffèrent, même ceux qui ont lieu dans la même région du cerveau, nous espérons vous donner un bon aperçu de ce type d’AVC, ses séquelles et le chemin du rétablissement.
Les AVC qui se produisent dans le lobe pariétal
Il y a deux genres d’accident vasculaire cérébral qui, quand ils ont lieu dans le lobe pariétal, peuvent causer le syndrome pariétal : les AVC provenant d’un vaisseau sanguin qui se bouche, autrement dit un AVC ischémique, un infarctus cérébral ou un accident ischémique cérébral (AIC), et les AVC provenant d’un vaisseau sanguin qui se rompe (un AVC hémorragique).
En tout cas, en réponse au manque du sang, les cellules cérébrales dans le lobe pariétal, qui dépendent de l’approvisionnement en oxygène apporté par le sang, commencent à mourir, affectant ainsi les fonctions du lobe lui-même.
Du coup, il faut trouver des soins médicaux tout de suite afin de minimiser les effets de l’AVC.
D’ailleurs, comme la plupart des autres régions du cerveau qu’un AVC peut affecter, le lobe pariétal se divise en deux hémisphères dont chacun contrôle ses propres fonctions.
Alors, l’hémisphère affecté importe au pronostic du syndrome pariétal et, maintenant qu’on en comprend un peu les origines, on peut en aborder les séquelles.
Le lobe pariétal et les séquelles des AVC qui s’y produisent selon l’hémisphère affecté
En gros, les AVC qui se produisent dans le lobe pariétal affecte la perception spatiale et la capacité d’interpréter les informations sensorielles. Cependant, il existe aussi un rapport entre les séquelles et l’hémisphère du cerveau où se produit l’AVC : en particulier qu’il soit dans l’hémisphère dominant ou non dominant.
Pour la plupart des gauchers, l’hémisphère droit est dominant, tandis que c’est l’inverse pour la plupart des droitiers. Mais, tout le monde a un cerveau câblé d’une façon plutôt singulière. De plus, les liens dans le cerveau et sa latéralité ne sont pas tout à fait compris : en effet, le sujet provoque encore assez de controverses.
Quoiqu’il en soit, on peut tout de même compter sur l’apparition de certaines séquelles selon l’hémisphère où l’AVC est advenu, bien que de nombreuses fonctions s’en servent en même temps des deux hémisphères et de plusieurs régions du cerveau.
Les AVC qui se produisent dans l’hémisphère dominant du lobe pariétal
Par exemple, pour la plupart des droitiers, ça veut dire que l’AVC a affecté la région du lobe pariétal qui se trouve dans l’hémisphère gauche. Mais, quel que soit le cas, les AVC qui ont lieu dans l’hémisphère dominant du lobe pariétal se caractérisent généralement par les séquelles suivantes :
- Agnosie : l’incapacité de reconnaître des objets, personnes ou sons par les sens, bien qu’autrement ces mêmes sens fonctionnent normalement (alors, il s’agit du cerveau, pas des sens).
- Difficultés à distinguer la gauche et le droit
- Agraphie : difficultés à communiquer par écriture à cause de troubles de la motricité ou de l’orthographe.
- Alexie : l’incapacité, partielle ou complète, de comprendre ce qu’on lit, bien que la capacité d’écrire et l’orthographe restent intactes.
- Acalculie : une perte de la capacité d’effectuer les problèmes mathématiques simples. En fait, cette maladie se rapporte plutôt aux AVC gauches (alors, l’hémisphère dominant des droitiers).
- Aphasie : les troubles de la parole, dont il existe divers types, qu’on peut demander l’aide d’un orthophoniste pour diagnostiquer.
- Troubles de la proprioception : les difficultés à sentir où se trouvent les parties du corps, apportant naturellement des troubles de l’équilibre et un manque de coordination dans les mouvements.
Voilà les séquelles les plus courantes chez les AVC qui ont lieu dans l’hémisphère dominant du lobe pariétal.
Les AVC qui se produisent dans l’hémisphère non dominant du lobe pariétal
Les AVC qui ont lieu dans l’hémisphère non dominant du lobe pariétal se caractérisent généralement par les séquelles suivantes :
- Héminégligence : les difficultés à se rendre compte du côté de l’environnement qui correspond au côté affecté du corps. Ça veut dire, par exemple, qu’un AVC qui se produit dans l’hémisphère droit du lobe pariétal causerait une négligence du côté gauche.
- Perception spatiale faible : l’incapacité à comprendre les rapports spatiaux entre le corps et d’autres objets, ce qui peut naturellement causer des difficultés à se déplacer.
- Troubles de l’orientation et de la mémoire visuelle : qui peuvent aussi apporter des difficultés à se déplacer.
- Anosognosie : l’incapacité de se rendre compte des effets de l’AVC, ce qui peut mener aux problèmes bien plus graves, suivant que le patient nie leurs propres déficits et ne ressent pas le besoin de participer à la rééducation.
Et maintenant que l’on comprend les séquelles des AVC qui se produisent dans les deux hémisphères du lobe pariétal, parlons un peu du chemin du rétablissement.
La rééducation après les AVC qui se produisent dans le lobe pariétal
Il se trouve qu’on peut gérer beaucoup de séquelles du syndrome pariétal en participant à la rééducation !
Tout d’abord, il faut reconnaître deux choses importantes :
- qu’un AVC n’affecte pas nécessairement les fonctions sensorielles elles-mêmes, mais plutôt la façon dont le cerveau les communique.
- en activant un processus qui s’appelle la neuroplasticité, le cerveau peut se recâbler et réapprendre à traiter et à comprendre les informations sensorielles.
Ergothérapie
Après un AVC dans le lobe pariétal, les troubles de la perception spatiale peuvent rendre les interactions avec l’environnement difficiles. Par exemple, si un survivant n’arrive pas à atteindre sa chemise, cela irait assurément rendre la tâche de s’habiller plutôt difficile !
Alors, dans l’ergothérapie, il s’agit d’un entraînement à employer les sens pour accomplir les tâches journalières, réentraînant ainsi le cerveau à reconstruire la coordination entre la vue et le toucher en effectuant des exercices et petites tâches avec beaucoup de répétition.
Orthophonie
Les survivants d’AVC qui ont du mal à écrire, lire, parler et comprendre, ou subissent les troubles de la vue ou de la mémoire, doivent se tourner vers l’orthophonie.
Les orthophonistes ont terminé une formation spécialement conçue pour aider les gens à récupérer les capacités de langage, et plus qu’on collabore avec une orthophoniste, plus que s’amélioreront l’articulation et la capacité d’exprimer la pensée.
Physiothérapie
Les exercices de physiothérapie aident, entre autres, à rétablir l’équilibre et la perception, ce qui est particulièrement utile aux survivants qui ont des troubles de la proprioception.
En général, le corps va s’adapter aux demandes qu’on lui impose, alors le cerveau va s’adapter au fur et à mesure du niveau d’exercice qu’on fait.
Les exercices pour améliorer l’aperception
Il y a certains exercices qui sont bien adaptés à l’aperception, comme des jeux de mots, qui aussi encouragent les survivants à se concentrer aux stimulus sur leur côté affecté.
Et plus qu’on exerce son côté affecté, plus que le cerveau va s’adapter à traiter ces stimulus : c’est précisément le but des ergothérapeutes et des orthophonistes qui conseillent qu’on fasse ce genre d’exercice avec beaucoup de répétition afin que le cerveau puisse se recâbler, grâce à la neuroplasticité, et rétablir sa communication avec le côté affecté.
Comprendre le lobe pariétal et les AVC qui s’y produisent
Dans les grandes lignes, les AVC qui se produisent dans le lobe pariétal affectent la perception spatiale et la compréhension des informations sensorielles. Heureusement, il y a toujours de l’espoir pour se rétablir !
En faisant des exercices thérapeutiques à répétition, on peut activer la neuroplasticité : un processus par lequel des régions indemnes du cerveau peuvent prendre la relève des régions affectées, y compris le lobe pariétal.
Nous espérons que cet article vous a aidé à comprendre le lobe pariétal et les AVC qui s’y produisent, ainsi que la rééducation pour traiter leurs séquelles. Bonne chance sur le chemin du rétablissement !