Comment vivre avec une personne qui a fait un AVC est une question qui vient à l’esprit de beaucoup de leurs proches et de leurs soignants. En effet, la rééducation peut s’avérer difficile et demander beaucoup de travail acharné afin de rétablir les fonctions affectées par l’AVC et l’indépendance. Cela est souvent physiquement et émotionnellement épuisant, alors, le soutien que fournissent les proches et les soignants compte tellement pour les survivants d’AVC.
Du coup, cet article va présenter 7 conseils courants qui aident à comprendre comment vivre avec une personne qui a fait un AVC et à faciliter votre vie et celle de votre proche. Allons-y !
7 conseils pour mieux vivre après un AVC
1. En apprendre plus sur les AVC
Le premier pas qu’on peut prendre pour comprendre comment vivre avec une personne qui a fait un AVC est d’en apprendre plus sur les AVC eux-mêmes !
Les AVC se produisent quand l’apport sanguin du cerveau se compromet à cause d’une artère qui :
- soit se bouche, ce qui s’appelle un AVC ischémique, autrement dit un infarctus cérébral, ou un accident ischémique cérébral (AIC) ;
- soit se rompe, ça veut dire un AVC hémorragique.
Dans les deux cas, l’événement prive le cerveau d’oxygène et les cellules cérébrales vont commencer à mourir dans les régions cérébrales affectées par l’AVC. En effet, tous les AVC diffèrent, alors chaque patient va forcément connaître ses propres séquelles et son propre chemin du rétablissement. La localisation et la taille de l’AVC sont, en revanche, parfois indicatives de la récupération, alors il vaut la peine d’en parler à son médecin.
2. Ne pas trop en faire
La deuxième chose qu’on peut faire pour mieux comprendre comment vivre avec une personne qui a fait un AVC, c’est, en fait, de ne pas trop en faire ! Bien qu’on aime fort ses proches, si on les assiste à faire toute tâche, on peut effectivement ralentir leur récupération.
Presque toutes les formes de rééducation post-AVC se fondent sur un processus qui s’appelle la plasticité cérébrale, ou la neuroplasticité. Il s’agit de la capacité du cerveau à s’adapter et à se remodeler en développant et fortifiant de nouvelles voies neuronales qui vont prendre la relève des fonctions affectées par l’AVC.
Pourtant, pour convaincre le cerveau de se rendre ainsi plus efficace dans les tâches qu’on fait, il faut beaucoup de répétition et de l’assiduité : ce que font les survivants d’AVC dans :
- la thérapie hospitalière
- la thérapie ambulatoire
- l’auto rééducation à la maison
- les activités journalières
Du coup, en assistant son proche à faire toute tâche, on peut véritablement ralentir la récupération : il faut plutôt trouver un bon équilibre.
3. Encourager les exercices de rééducation
Les survivants d’AVC peuvent souvent profiter de l’encouragement lorsqu’ils poursuivent la rééducation, qui, comme on vient d’apprendre, s’appuie sur la répétition et l’assiduité. Donc, les proches et les soignants peuvent les mener à effectuer ces exercices tous les jours.
Du coup, par exemple, les survivants dont l’AVC a provoqué le syndrome frontal ont souvent du mal à prévoir leur entraînement et à s’y concentrer. Alors, on peut les mener à faire les exercices de rééducation tous les jours. Avec assez de répétition et d’assiduité, les survivants peuvent arriver à rétablir leurs fonctions et leur indépendance, mais, jusque-là, ils peuvent avoir besoin d’un peu d’encouragement.
4. Être conscient des séquelles invisibles
En envisageant comment vivre avec une personne qui a fait un AVC, on doit s’en rendre compte des séquelles invisibles, ça veut dire hors de la mobilité et des troubles de la parole.
En effet, de nombreuses séquelles d’AVC sont plutôt difficiles à dépister : on peut croire que tout va plus ou moins bien, pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Parmi les séquelles qui se manifestent plus subtilement, on trouve :
- la fatigue
- la dépression
- l’anxiété
- les troubles de l’attention
- et encore plus
Du coup, un survivant d’AVC peut sembler agir sans aucun égard pour les autres, pourtant, en réalité, il peut simplement être désorienté. En apprenant plus sur les divers troubles cognitifs, on peut mieux comprendre le comportement d’un survivant d’AVC.
5. S’adapter au nouveau niveau de communication
Les AVC provoquent souvent des troubles de la parole et des difficultés de langage, tels que l’aphasie et la dysarthrie, selon la gravité desquels les survivants peut se battre pour trouver les mots propres et à comprendre ceux des autres.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il ne s’agit pas d’une perte d’intelligence. Il s’agit, en revanche, des troubles de la parole et des difficultés de langage. Du coup, on doit se patienter un peu et se rappeler qu’il n’y a pas de besoin de parler à haute voix : l’ouïe reste intacte, c’est plutôt la rapidité avec laquelle on peut donner un sens aux mots et aux phrases qui est touchée. Alors, s’il faut répéter quelque chose qu’on vient de dire, en le répétant d’une façon tout à fait normale, on se sentirait tous les deux respectés.
Voir 13 choses que tout survivant d’AVC souhaite qu’on sache.
6. Le soutien émotionnel
Pour mieux comprendre comment vivre avec une personne qui a fait un AVC, il faut forcément se tourner vers le soutien émotionnel. Les survivants d’AVC souvent font face à des pertes accablantes qui contraignent leur sens de liberté, ce qui peut mener à :
- la dépression (dont 50 % de survivants d’AVC souffrent pendant leur première année)
- la solitude
- l’irritabilité
- la frustration
Donc, c’est souvent utile de se mettre simplement à l’écoute et de lui offrir son soutien émotionnel. Il y a également des :
- groupes de soutien pour survivants d’AVC
- groupes de soutien pour proches et soignants
parce que c’est également important que les proches et soignants obtiennent du soutien pour eux-mêmes ! Donc, le soutien émotionnel importe à tous autour d’AVC, qui doivent aussi faire attention de ne pas s’épuiser, et les groupes de soutien sont un endroit fantastique pour partager ses histoires, ses expériences et ses émotions avec des gens qui les comprennent.
7. Maintenir ses relations sociales
Virginia Woolf a dit : Nous n’existons que sur les lèvres de nos amis. Malheureusement, dans l’incapacité et la dépression à la suite d’un AVC, l’isolation a tendance à se manifester.
Du coup, c’est tellement important de maintenir ses relations sociales et ses liens à la communauté. En effet, la présence de ses proches est toujours utile en faisant face aux épreuves les plus difficiles. Alors, on peut soutenir son proche en lui offrant le meilleur cadeau qu’on a : son amitié. Parfois, il ne faut qu’être là, et sa présence simple est vachement puissante.
Comment vivre avec une personne qui a fait un AVC : on est parti !
Comme on vient d’apprendre, quand on envisage comment vivre avec une personne qui a fait un AVC, certaines méthodes et étapes ne sont pas tout à fait évidentes. Parfois, même trop d’assistance peut s’avérer nuisible à la récupération.
C’est important aussi d’en apprendre le plus possible. À cet égard, vous pouvez aussi télécharger gratis notre livre électronique ci-dessous, qui contient des douzaines de conseils sur la récupération post-AVC, ainsi que les informations sur nos annonces hebdomadaires. Bonne chance sur le chemin du rétablissement !