Le releveur de pied sert à combattre le pied tombant, où l’on a du mal à soulever l’avant du pied, un mouvement qui s’appelle la dorsiflexion. C’est une séquelle courante d’AVC qui, d’ailleurs, peut rendre la marche très difficile, voire dangereuse. À cet égard, les thérapeutes conseillent souvent un releveur de pied afin d’à la fois traiter le pied tombant et de garantir la sécurité du patient.
Pourtant, tandis que les orthèses constituent un excellent moyen de traiter le pied tombant, on peut facilement y devenir dépendant : ce qui peut retarder la récupération et même provoquer plus de complications.
Du coup, cet article va expliquer :
- Les raisons de porter un releveur de pied
- Comment choisir son releveur de pied
- Pourquoi éviter la dépendance à une orthèse
- Comment surmonter une dépendance à une orthèse
Allons-y !
Les raisons de porter un releveur de pied
Environ 20 % de survivants d’AVC souffrent du pied tombant : la ligne de communication entre les muscules du pied et le cerveau se compromet à cause de l’AVC, provoquant ainsi des troubles qu’on rencontre en élevant l’avant du pied (autrement dit, faisant la dorsiflexion), qui font tomber ou trainer le pied lorsqu’on marche. Cela constitue un vrai risque de sécurité parce que c’est si facile de trébucher sur les objets sur le sol, tels qu’un tapis ou une crevasse dans le trottoir.
De plus, d’autres complications accompagnent souvent le pied tombant, telles que des engourdissements, qui ne peuvent qu’augmenter le risque de tomber en rendant plus difficile la capacité de sentir de petites irrégularités sur la surface du sol, et le développement d’une mauvaise démarche. En effet, sans un releveur de pied, pour éviter de trainer le pied, il y a une forte tendance à :
- balancer la jambe vers le côté à chaque pas ;
- soulever leurs jambes très haut, comme on soit en train de marcher au pas, afin que le pied puisse glisser juste au-dessus du sol.
Pourtant, ces habitudes sont toutes deux un vrai problème, parce qu’elles :
- ne font rien pour aider la rééducation ;
- ont forcément tendance à provoquer d’autres complications à cause de la mauvaise démarche, telles que des douleurs chroniques et la fatigue rapide.
Du coup, les thérapeutes conseillent souvent un releveur de pied afin de :
- garantir simplement la sécurité du patient ;
- éviter des chutes (qui seraient vraiment la peine après un AVC !) ;
- éviter d’autres complications provenant d’une mauvaise démarche ;
- aide le patient à se déplacer plus facilement.
Et maintenant qu’on comprend pourquoi on doit porter un releveur de pied contre le pied tombant, apprenons à choisir l’orthèse.
Comment choisir son releveur de pied
Les médecins et les thérapeutes sont les meilleures ressources pour trouver un releveur de pied parfait. Mais, pour que votre conversation puisse être aussi fructueuse que possible, on peut tout de même discuter brièvement des facteurs principaux à considérer en choisissant son orthèse :
- Rigide ou souple. La rigidité offre plus de support, et la souplesse plus de confort et moins d’une tendance à irriter et aggraver la peau. L’image ci-dessus montre le releveur de pied Flex, qui est du genre souple.
- Harnais ou solide. Les harnais permettent l’utilisation des muscles de la cheville, tandis que les orthèses solides supportent complètement le pied et la cheville, ce qui peut mener aux contractures (une spasticité grave) si on les utilise trop.
- Faite sur mesure ou préfabriquée. Bien que les orthèses faites sur mesure soient personnalisées et adaptées à ses besoins singuliers et à la structure de son corps, les orthèses préfabriquées peuvent s’avérer plus appropriées de la perspective d’une utilisation temporaire lorsqu’on progresse dans la rééducation.
- Discrète ou visible. Quoique cela n’ait rien à voir avec la pratique, il existe bel et bien une préférence que l’orthèse soit aussi discrète que possible.
- Abordable ou dispendieuse. Le coût d’un releveur de pied varie forcément selon son type et le genre d’assurance dont on dispose.
Tandis qu’il y a beaucoup d’orthèses disponibles, on vous conseille le releveur de pied Flex de Flint Rehab, qui est :
- conçu exprès pour traiter le pied tombant
- très souple
- facile à enfiler
- facile à ajuster (en jouant simplement sur la molette, on peut soulever le pied à sa position optimale ou relâcher la prise tout à fait !)
- discret
- abordable
Pourquoi éviter la dépendance à une orthèse
Quoique le releveur de pied constitue une très bonne méthode pour traiter le pied tombant, il y a aussi certains inconvénients, en particulier avec une utilisation à long terme, où les orthèses peuvent :
- réduire de la circulation
- causer des plaies (en particulier avec les orthèse rigides)
- rendre le sol difficile à sentir
- provoquer des problèmes de l’équilibre
- être inconfortable
- n’être que peu attrayantes
- mener à l’impuissance apprise
- nuire au récupération
Ce dernier est, en fait, l’inconvénient principal, parce qu’il faut progresser dans la rééducation, ce qu’empêche généralement l’utilisation à long terme d’une orthèse. On fait de vrais progrès, en entraînant le pied avec beaucoup de répétition et de l’assiduité : assez de répétition, en effet, qu’on persuade le cerveau de s’adapter, de se remodeler et de se rendre plus efficace dans les tâches qu’on fait en développant et fortifiant de nouvelles voies neuronales qui vont prendre la relève du contrôle des muscles du pied. La négligence, en revanche, va mener à l’affaiblissement de ces mêmes voies neuronales et l’impuissance apprise (où l’on finit par s’adapter à l’incapacité !).
Alors, dans la rééducation post-AVC, les releveurs de pied sont très bons, mais pour une durée limitée et pas à long terme. La rééducation post-AVC, c’est plutôt le temps de se battre : utilisez-le ou perdez-le !
Comment surmonter une dépendance à une orthèse
Presque toute forme de rééducation post-AVC repose sur la plasticité cérébrale, autrement dit la neuroplasticité. C’est le processus par lequel le cerveau s’adapte et se remodèle en développant et fortifiant de nouvelles voies neuronales qui vont prendre la relève des fonctions affectées par l’AVC.
On en profite dans la rééducation post-AVC en s’entraînant avec beaucoup de répétition et assiduité, y compris dans l’entraînement du pied contre le pied tombant. Parfois, les kinésithérapeutes administrent aussi l’électrostimulation afin d’encourager plus le développement de communication entre les muscles, les nerfs et le cerveau.
Du coup, en participant assidument à la rééducation, le cerveau va améliorer son contrôle du pied, et l’on peut réduire le temps qu’on porte le releveur de pieds à mesure qu’on progresse. On peut également, avec l’approbation de son médecin ou thérapeute, commencer à marcher sans l’orthèse dans les environnements sûrs.
Rétablir complètement la capacité de marcher peut prendre du temps, mais ce qu’on doit retenir, c’est que cela reste toujours possible grâce à la plasticité cérébrale.
Le releveur de pied contre le pied tombant : sommaire
Les orthèses, telles que le releveur de pied Flex, sont souvent l’une des premières recommandations aux survivants d’AVC qui souffrent du pied tombant. En même temps, on doit généralement n’utiliser les orthèses que temporairement afin qu’on puisse assurer sa sécurité et continuer d’entraîner son pied et de progresser dans la rééducation, dont le vrai but est d’encourager le cerveau à s’adapter et à se remodeler par la plasticité cérébrale. En participant à la rééducation, on peut ainsi réduire le temps qu’on porte l’orthèse, jusqu’à ce qu’on n’en ait pas besoin ! Bonne chance sur le chemin du rétablissement !