Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) gauches ont tendance à provoquer certaines séquelles singulières, la compréhension desquelles offre plusieurs avantages qui sont très utiles à savoir. En même temps, il faut se tenir au fait que tous les AVC diffèrent, alors chaque patient va connaître son propre chemin du rétablissement. Alors, cet article va vous présenter les causes, les séquelles et la rééducation après un AVC gauche pour vous mettre sur la bonne voie. Allons-y !
Les causes de l’AVC gauche
Les AVC se produisent quand l’apport sanguin du cerveau se compromet à cause d’une artère cérébrale qui :
- soit se bouche, ça veut dire un AVC ischémique, ou un infarctus cérébral, ou un accident ischémique cérébral (AIC) ;
- soit se rompe, c’est-à-dire un AVC hémorragique.
Dans les deux cas, l’évènement prive une région du cerveau de son apport sanguin, et les cellules cérébrales commencent à mourir, en premier lieu, à cause d’un manque d’oxygène. Un AVC constitue ainsi une urgence médicale et, une fois arrivé à l’hôpital, les médecins vont essayer de restaurer le flux sanguin au cerveau, soit en administrant des thrombolytiques (médicaments conçus pour dissoudre les caillots sanguins), soit par chirurgie.
Le cerveau lui-même se divise latéralement en deux parties, voire deux hémisphères : celle de la gauche et celle de la droite. Du coup, on peut ainsi classer les AVC suivant cette caractéristique naturelle de l’anatomie, ce qui s’avère très utile parce que, dans les grandes lignes, les séquelles apportées par l’AVC ont tendance à dépendre de l’hémisphère où se produit l’AVC.
Alors, parlons un peu des séquelles les plus courantes d’un AVC gauche, c’est-à-dire un AVC qui s’est produit dans l’hémisphère gauche du cerveau.
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Les séquelles d’un AVC gauche
Il y a des séquelles typiques des AVC en général, et celles qui sont spécifiques aux AVC gauches, dont voici celles qui sont les plus courantes :
L’hémiplégie et l’hémiparésie : un affaiblissement ou une paralysie du côté droit
Vu que les deux hémisphères du cerveau sont chargés du contrôle du côté opposé du corps, les AVC gauches ont tendance à affecter le côté droit du corps, soit par une hémiparésie (un affaiblissement), soit par une hémiplégie (une paralysie).
L’aphasie : des difficultés de langage
Il se trouve que l’aire de Broca (la région du cerveau responsable du traitement du langage) est localisée dans l’hémisphère gauche du cerveau, alors les séquelles d’un AVC gauche comprennent des difficultés de langage, comme l’aphasie.
En effet, il y a de nombreuses formes d’aphasie, et il faut travailler avec un orthophoniste pour les diagnostiquer afin qu’on puisse préciser les traitements propres. Il existe aussi des difficultés de langage hors de l’aphasie, comme l’apraxie de la parole.
L’apraxie de la parole : troubles de la communication
L’apraxie est une séquelle courante des AVC gauches qui affecte le contrôle des muscles, dont l’apraxie de la parole est un cas particulier touchant les muscles autour de la bouche, provoquant ainsi des difficultés à articuler les sons et les paroles. Pourtant, il importe de connaître que, bien que l’esprit sache ce qu’il veut dire, les paroles n’arrivent pas à se former à la bouche : donc, il s’agit d’un problème moteur, pas du langage.
La dysphagie : troubles de la déglutition
Tout comme les autres séquelles d’AVC gauche dont on vient de discuter, un orthophoniste peut aider à traiter la dysphagie, ou des troubles de la déglutition, avec un programme d’entraînement moteur.
Les troubles cognitifs : les troubles de la mémoire et des difficultés à résoudre des problèmes
La mémoire et la cognition sont des fonctions qui se rapportent à des régions partout dans le cerveau. Du coup, les troubles de la mémoire et les difficultés à résoudre des problèmes sont courants après un AVC gauche et un AVC droit. Mais, on dirait que les troubles de la mémoire verbale se manifestent plus souvent chez l’AVC gauche.
L’hémianopsie : la perte d’un côté du champ visuel
Tout comme la mémoire et la cognition, les régions cérébrales qui se rapportent à la vue se trouvent partout dans le cerveau, et un AVC gauche peut provoquer, de pareille façon, des troubles de la vue. En particulier, les AVC gauches ont une forte tendance à provoquer une hémianopsie du côté droit du champ visuel, autrement dit, la perte complète du côté droit du champ visuel de chaque œil.
Il y a bien plus de séquelles générales qui peuvent s’ensuivre un AVC, mais celles dont on vient de discuter sont les plus courantes.
La rééducation après un AVC gauche
Maintenant que l’on comprend un peu les séquelles d’un AVC gauche, c’est le temps d’aborder la rééducation et d’apprendre ce qu’on peut faire pour les traiter : voici les meilleures méthodes pour se rétablir après un AVC gauche :
- La physiothérapie. Faire des exercices de rééducation après un AVC peut aider à traiter l’hémiparésie, l’hémiplégie ou à améliorer la mobilité du côté affecté (dans le cas d’un AVC gauche, ça serait le côté droit). En général, on fait ces exercices en participant aux thérapies hospitalières ou ambulatoires, mais une fois rentré à la maison, on peut toujours continuer l’entraînement avec l’aide des appareils d’auto rééducation comme le FitMi de Flint Rehab, qui encourage les patients à atteindre le haut niveau de répétition nécessaire pour obtenir des résultats.
- L’orthophonie. Travailler avec un orthophoniste peut vous aider à surmonter l’aphasie ou d’autres séquelles qui affectent les muscles de la bouche ou le langage.
- La thérapie cognitive. Tout comme on se tourne vers la thérapie pour améliorer la mobilité et la parole, on peut aussi traiter les fonctions cognitives avec des exercices de rééducation cognitive après un AVC.
- La thérapie visuelle. Si vous avez des troubles de la vue, un optométriste peut vous offrir des équipements adaptés, comme les lunettes spécialisées. Vous pouvez également consulter un spécialiste de la restauration de la vue pour déterminer s’il y a des moyens naturels pour améliorer vos séquelles.
- La psychothérapie. Dans certains cas, les séquelles physiques d’un AVC peuvent s’avérer si lourdes qu’elles peuvent susciter une dépression ou d’autres séquelles psychologiques. Les discussions thérapeutiques peuvent ainsi être très utiles pendant cette période d’adaptation.
Après un AVC, qu’il soit un AVC gauche ou un AVC droit, toutes les thérapies partagent un thème commun : c’est de faire les exercices thérapeutiques avec beaucoup de répétition et assiduité afin de convaincre le cerveau de se rendre plus efficace dans ces activités par le processus qui s’appelle la neuroplasticité, où le cerveau s’adapte et se soigne en développant et fortifiant de nouvelles voies neuronales.
L’AVC gauche : sommaire
L’AVC gauche a tendance à affecter la mobilité du côté droit du corps, ainsi qu’à provoquer des difficultés de langage. Les patients peuvent ainsi profiter de la physiothérapie et l’orthophonie où ils va faire des exercices très répétitive afin d’activer la neuroplasticité et favoriser la réparation, l’adaptation et la fortification du cerveau.
Et avec tout AVC, qu’il soit un AVC gauche ou un AVC droit, il faut retenir que tous les AVC diffèrent, alors chaque patient va connaître son propre chemin du rétablissement. Nous espérons que cet article vous sert de guide et vous invitons à apprendre plus sur les autres séquelles d’AVC qui peuvent arriver. Bonne chance sur le chemin du rétablissement !